Conclusion

Ainsi, le cinéma hollywoodien a façonné la femme fatale telle que nous la connaissons aujourd'hui : une femme extrêmement attirante, qui n'hésite pas à user de tous les vices afin de satisfaire ses volontés, souvent liées aux hommes. L'actrice renvoie une image de la femme différente selon sa couleur de cheveux. En effet, une blonde sera synonyme de candeur et d'innocence, rappelant l'enfance, tandis qu'une brune incarne la femme sous un angle plus ténébreux et tentateur. Cependant, cette signification s'est inversée au fil du temps. Toujours est-il que les femmes à l'écran étaient surtout appréciées pour leur physique et non pour leurs talents d'actrices. C'étaient bien souvent des stéréotypes peu originaux, rendant le personnage en lui-même peu intéressant. En effet, les femmes déclenchent l'intrigue, mais les acteurs des péripéties (ceux qui résolvent le problème) sont bien souvent les hommes. De ce fait, il est possible d'établir une comparaison avec le mythe d'Adam et Ève, ou la femme commet - innocemment - le péché, entraînant l'homme dans les ennuis. Toutefois, la femme à l'écran n'est en aucun cas un reflet de l'américaine moyenne des années 50. L'image de celle-ci a évolué au fil du XXème siècle, et les actrices ont pu montrer les nouvelles facettes d'une femme plus libre, autonome et indépendante, tout simplement une femme émancipée. C'est donc en quelque sorte une anticipation, les actrices représentaient à l'écran ce qu'allait être la femme plusieurs années plus tard. A partir de là, nous pouvons affirmer que l'image renvoyée par les actrices au cinéma a en partie contribué à l'émancipation des femmes.